Geisha

Auteur :  Arthur GOLDEN
Titre original : Memoirs of a Geisha
Éditeur : Lattès
Collection : –
Parution : 1999
ISBN : 2-7096-1938-5

La quatrième :

Sous la forme des mémoires d’une célèbre geisha de Kyoto, un grand roman sur un univers secret et étonnant, où les femmes sont faites pour charmer, où la virginité d’une jeune fille se vend aux enchères et où l’amour doit être méprisé comme une illusion.

Une petite fille de neuf ans, aux superbes yeux gris bleu, tels ceux de sa mère qui se meurt, est vendue par son père, un modeste pêcheur, à une maison de geisha: ainsi commence l’histoire de Sayuri dans le Japon, des années trente.
C’est à travers son regard d’enfant malheureuse que l’on découvrira Gion la décadente, le quartier du plaisir à Kyoto, avec ses temples resplendissants, ses théâtres raffinés, et ces ruelles sombre.
C’est à travers son initiation et sa métamorphose que l’on apprendra l’art d’être geisha, les rites de la danse et de la musique, les cérémonies de l’habillage, de la coiffure et du thé, comment surtout il faut savoir attirer l’attention des hommes et déjouer la jalousie des rivales.
Née sous le signe de l’eau, n’agissant jamais sans consulter son almanach, franchissant épreuve sur épreuve, Sayuri nous entraîne dans le tourbillon des choses de la vie, futile et tragique comme la seconde Guerre mondiale qui détruira Gion. Femme amoureuse toutefois, éprise d’un homme de qualité. Convoitée par son ami, elle raconte aussi, toujours de sa voix limpide et inoubliable, la quête sans cesse recommencée de la liberté.

Mon avis :

« C’est un beau roman, c’est une belle histoire… ». Je crois que cela résume assez bien. Si vous voulez un véritable document historique, passez votre chemin… Quoique vous vous priveriez de beaucoup tout de même. Car si la réalité historique est basée sur des mémoires (donc pas toujours fiables aux yeux des historiens), il est indéniable que ce roman apporte aux maigres témoignages en français une certaine réalité.

En effet, raconter sa mémoire est une chose, raconter une histoire en est une autre et Golden, à travers les « mémoires » d’une geisha retirée aux Etats-Unis, Sayuri, va raconter comment une fille de pêcheurs va parvenir à une telle renommée. La petite Chiyo, alors que sa mère se meurt, se retrouve arrachée de chez elle et emmenée à Kyoto, puis séparée de sa soeur, elle va suivre un chemin pour le moins chaotique.

A partir de ce moment, j’ai trouvé que l’histoire était pas mal cousue de fil blanc, alors que je n’ai pas encore vu le film. Et effectivement, le dénouement me l’a prouvé. Mais quoiqu’il en soit, outre une immersion totale dans Gion, tapis dans l’ombre des kimonos de soie, on suit les traces de la narratrice dans son apprentissage de geisha et de la vie.

Comme c’est un roman, certaines choses sont, comme je l’ai dit, faciles à prévoir : sa renommée, un destin un peu tragique, des épreuves et des victoires, plus rarement des échecs. Mais tout cela n’a pas eu d’influence sur ma lecture : j’ai lu le livre en 3 jours, fascinée, partie voyager dans le Japon des années 30, des années 40 et pendant la dureté de la guerre…

Je doutais, avant sa lecture, d’y trouver des choses exactes. Finalement, non seulement les erreurs m’ont parues peu nombreuses, mais l’auteur prend soin de citer ses sources et de remercier les aides nombreuses qui l’ont corrigé et soutenu. On y retrouve les ouvrages de Mineko Iwasaki et Liza C. Dalby, une thèse sur le Japon pendant la guerre et.. Une geisha, dont la famille est amie avec celle de l’auteur depuis quatre générations !

A dévorer à l’heure du thé, du coucher, en vacances et sous le soleil.

Note : cet ouvrage a fait l’objet d’un film, Mémoire d’une Geisha, sorti en 2006.

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